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03 mai 2021

Un projet médical d’extension du service d’oncologie

Oncologie

En 2018, compte tenu de l’évolution des prises en charges en cancérologie et de la chronicisation de la maladie, l’Hôpital Cognacq-Jay a décidé d’ouvrir un service de soins médicaux et de réadaptation oncologiques de 24 lits.
En 2021, devant l’incapacité de répondre à l’ensemble des demandes d’hospitalisation en oncologie (585 demandes refusées par manque de place), l’hôpital Cognacq-Jay envisage une extension de ce service.

Le constat

L’augmentation de la durée de vie grâce à l’amélioration des thérapeutiques et des techniques augmente le besoin de prise en charge des patients soit au décours de leur traitement (intercures), soit en préparation d’une chirurgie carcinologique, soit en pause thérapeutique dans le cadre d’une réévaluation de leur projet oncologique.

Le service accueil des patients atteints de cancers et présentant une atteinte de l’état général secondaire aux traitements ou à leur complication, à l’évolution de la maladie et à la décompensation de comorbidités.

On constate un besoin croissant de prise en charge des patients atteints de cancers :

  • La lutte contre le cancer est une priorité majeure des politiques de santé publique et de recherche depuis le début des années 2000.
  • La stratégie décennale de lutte contre les cancers et le SRS Ile de France fixent des objectifs dans lesquels le projet du SSO s’intègre parfaitement
    • Développer les soins palliatifs dans le parcours cancer
    • Favoriser la désescalade thérapeutique
    • Parcours global post-traitement aigu du cancer visant à réduire les séquelles et améliorer la qualité de vie
    • Améliorer la réponse en ville, la coordination ville-hôpital
Oncologie

Une extension… et des changements dans la prise en charge des patients 

Cette extension permettra une consolidation des programmes de prise en charge et la création de parcours spécifiques intégrant des programmes d’ETP :

  • Préhabilitation avant chirurgie.
  • Réhabilitation en intercure ou post opératoire.
  • Intégration de l’ETP pour maintien de la qualité de vie, apprentissage d’auto-soins, sécurisation du retour à domicile.  

Il sera intégré une réflexion sur un élargissement de l’offre de soins en développant des séjours d’évaluation de patients en pause thérapeutique, ou en phase palliative précoce.

Une extension prévue dans le cadre d’une fusion du service d’infectiologie avec l’oncologie

A la fin des années 80, face à l’augmentation du nombre de patients atteints du sida parmi la population et au déficit de prise en charge (déficit capacitaire et thérapeutique) l’hôpital a décidé de dédier un service spécialisé à la prise en charge du VIH.

Au cours des années, l’évolution des traitements a considérablement fait évoluer la maladie. Les patients sont devenus chroniques et nécessitent moins d’hospitalisation de soins de suite.

L’évolution des prises en charge du VIH favorisant :

  • La prévention.
  • La mise en place des traitements en MCO.
  • L’articulation ville-hôpital pour favoriser l’observance des traitements et l’éducation des patients.

Actuellement, les motifs d’hospitalisation en SSR infectieux sont de plus en plus rarement liés aux suites de la pathologie du sida. De fait, le service s’est progressivement orienté vers une prise en charge plus polyvalente, en accompagnant :

  • Les comorbidités oncologiques (cancers et lymphomes) de ces patients VIH.
  • Les suites d’infection opportunistes.
  • La gestion des problématiques sociales, relevant plutôt du champ médico-social, voire social.
  • Les autres maladies infectieuses (tuberculose,…)

Une vocation commune pour le soin de suite oncologique et le soin de suite infectieux 

La vocation est commune aux SSO et SSI :

  • La prise en charge diagnostique et thérapeutique des comorbidités des patients.
  • La prise en charge des décompensations aigues qui sont le plus souvent d’ordre infectieux.
  • Un programme de réhabilitation commun visant à réduire les conséquences physiques, psychiques, cognitives, psychologiques et sociales d’un épisode aigu d’une maladie.
  • La prise en charge nutritionnelle.
  • La prévention et l’éducation thérapeutique des patients.
  • Un accompagnement du patient pour apprendre à « vivre » avec une maladie chronique et un traitement chronique.
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Un accompagnement complet pour une transition

Les équipes soignantes du SSI bénéficieront d’une formation et d’un accompagnement à la prise en charge des patients du SSO : la prise en charge globale reste similaire avec une formation sur certains gestes techniques, mais surtout à l’accompagnement de patients atteints de cancer.

L’arrêt des admissions de patients d’infectiologie débutera en avril 2021 et la prise en charge de patients en oncologie se fera par une montée en charge progressive.